Réponse de Job à Éliphaz
V. 1-17: cf. (Job 32:2; 33:8-13.) Job 9. (Ps 18:22-24; 143:1-2. 1 Co 4:3, 4.)
1 Job prit la parole et dit:
2 Maintenant encore ma plainte est une révolte,
Mais la souffrance étouffe mes soupirs.
3 Oh! Si je savais où le trouver,
Si je pouvais arriver jusqu’à son trône,
4 Je plaiderais ma cause devant lui,
Je remplirais ma bouche d’arguments,
5 Je connaîtrais ce qu’il peut avoir à répondre,
Je verrais ce qu’il peut avoir à me dire.
6 Emploierait-il toute sa force à me combattre?
Ne daignerait-il pas au moins m’écouter?
7 Ce serait un homme droit qui plaiderait avec lui,
Et je serais pour toujours absous par mon juge.
8 Mais, si je vais à l’orient, il n’y est pas;
Si je vais à l’occident, je ne le trouve pas;
9 Est-il occupé au nord, je ne puis le voir;
Se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir.
10 Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie;
Et, s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or.
11 Mon pied s’est attaché à ses pas;
J’ai gardé sa voie, et je ne m’en suis point détourné.
12 Je n’ai pas abandonné les commandements de ses lèvres;
J’ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche.
13 Mais sa résolution est arrêtée; qui s’y opposera?
Ce que son âme désire, il l’exécute.
14 Il accomplira donc ses desseins à mon égard,
Et il en concevra bien d’autres encore.
15 Voilà pourquoi sa présence m’épouvante;
Quand j’y pense, j’ai peur de lui.
16 Dieu a brisé mon courage,
Le Tout-Puissant m’a rempli d’effroi.
17 Car ce ne sont pas les ténèbres qui m’anéantissent,
Ce n’est pas l’obscurité dont je suis couvert.