Bataille entre l’armée d’Absalom et celle de David. — Absalom tué par Joab dans la forêt d’Éphraïm
V. 1-18: cf. (Pr 24:21, 22; 20:20.) (Job 20:5. Ps 37:32-40.)
1 David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. 2 Il plaça le tiers du peuple sous le commandement de Joab, le tiers sous celui d’Abischaï, fils de Tseruja, frère de Joab, et le tiers sous celui d’Ittaï, de Gath. Et le roi dit au peuple: Moi aussi, je veux sortir avec vous. 3 Mais le peuple dit: Tu ne sortiras point! Car si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur nous que l’attention se portera; et quand la moitié d’entre nous succomberait, on n’y ferait pas attention; mais toi, tu es comme dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours. 4 Le roi leur répondit: Je ferai ce qui vous paraît bon. Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers. 5 Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï: Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom. 6 Le peuple sortit dans les champs à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. 7 Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour une grande défaite de vingt mille hommes. 8 Le combat s’étendit sur toute la contrée, et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora. 9 Absalom se trouva en présence des gens de David. Il était monté sur un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise au térébinthe; il demeura suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui était sous lui passa outre. 10 Un homme ayant vu cela vint dire à Joab: Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. 11 Et Joab dit à l’homme qui lui apporta cette nouvelle: Tu l’as vu! Pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place? Je t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture. 12 Mais cet homme dit à Joab: Quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne mettrais pas la main sur le fils du roi; car nous avons entendu cet ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï: Prenez garde chacun au jeune Absalom! 13 Et si j’eusse attenté perfidement à sa vie, rien n’aurait été caché au roi, et tu aurais été toi-même contre moi. 14 Joab dit: Je ne m’arrêterai pas auprès de toi! Et il prit en main trois javelots, et les enfonça dans le cœur d’Absalom encore plein de vie au milieu du térébinthe. 15 Dix jeunes gens, qui portaient les armes de Joab, entourèrent Absalom, le frappèrent et le firent mourir. 16 Joab fit sonner de la trompette; et le peuple revint, cessant ainsi de poursuivre Israël, parce que Joab l’en empêcha. 17 Ils prirent Absalom, le jetèrent dans une grande fosse au milieu de la forêt, et mirent sur lui un très grand monceau de pierres. Tout Israël s’enfuit, chacun dans sa tente. 18 De son vivant, Absalom s’était fait ériger un monument dans la vallée du roi; car il disait: Je n’ai point de fils par qui le souvenir de mon nom puisse être conservé. Et il donna son propre nom au monument, qu’on appelle encore aujourd’hui monument d’Absalom.
V. 19-33: cf. 2 S 19:1-8.
19 Achimaats, fils de Tsadok, dit: Laisse-moi courir, et porter au roi la bonne nouvelle que l’Éternel lui a rendu justice en le délivrant de la main de ses ennemis. 20 Joab lui dit: Ce n’est pas toi qui dois porter aujourd’hui les nouvelles; tu les porteras un autre jour, mais non aujourd’hui, puisque le fils du roi est mort. 21 Et Joab dit à Cuschi: Va, et annonce au roi ce que tu as vu. Cuschi se prosterna devant Joab, et courut. 22 Achimaats, fils de Tsadok, dit encore à Joab: Quoi qu’il arrive, laisse-moi courir après Cuschi. Et Joab dit: Pourquoi veux-tu courir, mon fils? Ce n’est pas un message qui te sera profitable. 23 Quoi qu’il arrive, je veux courir, reprit Achimaats. Et Joab lui dit: Cours! Achimaats courut par le chemin de la plaine, et il devança Cuschi. 24 David était assis entre les deux portes. La sentinelle alla sur le toit de la porte vers la muraille; elle leva les yeux et regarda. Et voici, un homme courait tout seul. 25 La sentinelle cria, et avertit le roi. Le roi dit: S’il est seul, il apporte des nouvelles. Et cet homme arrivait toujours plus près. 26 La sentinelle vit un autre homme qui courait; elle cria au portier: Voici un homme qui court tout seul. Le roi dit: Il apporte aussi des nouvelles. 27 La sentinelle dit: La manière de courir du premier me paraît celle d’Achimaats, fils de Tsadok. Et le roi dit: C’est un homme de bien, et il apporte de bonnes nouvelles. 28 Achimaats cria, et il dit au roi: Tout va bien! Il se prosterna devant le roi la face contre terre, et dit: Béni soit l’Éternel, ton Dieu, qui a livré les hommes qui levaient la main contre le roi mon seigneur! 29 Le roi dit: Le jeune Absalom est-il en bonne santé? Achimaats répondit: J’ai aperçu un grand tumulte au moment où Joab envoya le serviteur du roi et moi ton serviteur; mais je ne sais ce que c’était. 30 Et le roi dit: Mets-toi là de côté. Et Achimaats se tint de côté. 31 Aussitôt arriva Cuschi. Et il dit: Que le roi mon seigneur apprenne la bonne nouvelle! Aujourd’hui l’Éternel t’a rendu justice en te délivrant de la main de tous ceux qui s’élevaient contre toi. 32 Le roi dit à Cuschi: Le jeune homme Absalom est-il en bonne santé? Cuschi répondit: Qu’ils soient comme ce jeune homme, les ennemis du roi mon seigneur et tous ceux qui s’élèvent contre toi pour te faire du mal! 33 Alors le roi, saisi d’émotion, monta dans la chambre au-dessus de la porte et pleura. Il disait en marchant: Mon fils Absalom! Mon fils, mon fils Absalom! Que ne suis-je mort à ta place! Absalom, mon fils, mon fils!
Muerte de Absalón
1 David pasó revista a sus soldados, y al frente de ellos puso comandantes de mil y de cien hombres.
2 Una tercera parte del ejército la puso bajo el mando de Joab; otra tercera parte la puso bajo el mando de Abisay, que era hijo de Seruyá y hermano de Joab; y la otra tercera parte la puso bajo el mando de Itay el guitita. A todo el ejército le dijo:
«También yo iré con ustedes.»
3 Pero sus hombres objetaron:
«Tú no debes venir con nosotros. A ellos no va a importarles si nosotros huimos, o si la mitad de nuestro ejército cae en batalla; tú, en cambio, vales más que diez mil de nosotros. Lo mejor es que tú nos apoyes desde la ciudad.»
4 El rey les dijo:
«Voy a seguir su consejo.»
Y se quedó a la entrada de la ciudad, mientras su ejército salía en escuadrones de cien y de mil soldados.
5 A Joab, Abisay e Itay les ordenó que, por amor a él, trataran con bondad a su hijo Absalón. Y todos los soldados escucharon lo que el rey ordenó a los capitanes acerca de Absalón.
6 Luego, el ejército de David salió para luchar contra los israelitas, y la batalla se libró en el Bosque de Efraín.
7 El ejército de David arremetió con fuerza contra el ejército de Absalón y les causó una matanza como de veinte mil hombres.
8 La lucha se generalizó por todo el país, pero fueron más las muertes causadas por el bosque que las causadas por la espada.
9 En cierto momento Absalón, que montaba un mulo, se enfrentó con los hombres de David, pero el mulo se metió por debajo de las espesas ramas de una encina, y el cabello de Absalón se enredó en la encina, y Absalón quedó suspendido en el aire, mientras que el mulo siguió adelante.
10 Uno de los soldados de Joab lo vio, y fue a decirle a Joab que había visto a Absalón pendiendo de una encina.
11 Entonces Joab le dijo:
«Si lo viste, ¿por qué no le diste muerte y lo derribaste? Me hubiera gustado darte diez monedas de plata y un buen cinturón.»
12 Pero el soldado le respondió:
«Aun si me hubieras ofrecido mil monedas de plata, yo no las habría aceptado, pues jamás atentaría contra la vida del hijo del rey. Nosotros oímos cuando el rey les ordenó, a ti, a Abisay y a Itay, no hacerle daño al joven Absalón.
13 Además, yo habría puesto en peligro mi vida, pues al rey nada se le escapa, y tú mismo te habrías puesto en contra mía.»
14 Joab le respondió:
«No voy a perder mi tiempo contigo.»
Y al ver que Absalón pendía de la encina y aún estaba con vida, tomó tres dardos y se los clavó a Absalón en el corazón.
15 Diez jóvenes escuderos que acompañaban a Joab, cuando vieron herido a Absalón, lo rodearon y lo remataron.
16 Entonces Joab ordenó que tocaran la trompeta para que sus soldados se detuvieran y dejaran de perseguir a los israelitas,
17 los cuales huyeron a sus casas. Luego, los hombres de Joab cavaron un gran hoyo en el bosque, y allí arrojaron el cuerpo de Absalón y lo cubrieron con muchas piedras.
18 Cuando Absalón vivía, levantó una torre en el valle del rey, a la cual le puso su nombre para que el pueblo lo recordara, pues dijo: «Yo no tengo ningún hijo que perpetúe mi nombre.» Hasta el día de hoy, esa torre es conocida como «la torre de Absalón».
19 Ajimaz hijo de Sadoc fue a preguntarle a Joab:
«¿Debo correr y llevarle la noticia al rey de que el Señor lo ha librado de sus enemigos?»
20 Y Joab le respondió:
«No conviene que vayas hoy. Es mejor que vayas otro día, pues la noticia es que el hijo del rey ha muerto.»
21 Joab llamó entonces a un etíope, y le ordenó ir ante el rey y contarle lo que había visto. El etíope hizo una reverencia y salió corriendo.
22 Pero Ajimaz hijo de Sadoc insistió y le dijo a Joab:
«De todos modos, también yo voy a ir detrás del etíope.»
Joab le dijo:
«Hijo mío, ¿y para qué vas a ir tú? ¡Por estas noticias no vas a recibir ningún premio!»
23 Pero Ajimaz respondió:
«No importa. Creo que debo ir.»
Entonces Joab le dijo:
«Adelante, pues.»
Y Ajimaz salió corriendo, y en la llanura se adelantó al etíope.
24 David estaba sentado entre las dos puertas de la ciudad cuando el atalaya subió a la torre sobre la puerta de la muralla. De pronto, vio que alguien venía solo y corriendo hacia la ciudad.
25 Entonces gritó desde allí para que el rey supiera lo que estaba viendo, y David dijo: «Si viene solo, trae buenas nuevas.»
Mientras el mensajero se iba acercando,
26 el atalaya vio que otro hombre corría detrás del primero, y se lo dijo al guardián. Cuando el rey supo que otro hombre venía corriendo solo, dijo: «Ese es otro mensajero.»
27 En cuanto el primero se acercó más, el atalaya lo reconoció y dijo:
«Por su forma de correr, creo que es Ajimaz hijo de Sadoc.»
Entonces el rey dijo:
«Si es Ajimaz, seguramente trae buenas noticias, pues es un buen hombre.»
28 Cuando Ajimaz llegó, se inclinó ante el rey, le deseó paz y le dijo:
«Bendito sea el Señor tu Dios, porque ha entregado a los hombres que se habían sublevado contra Su Majestad.»
29 El rey preguntó:
«¿El joven Absalón está bien?»
Y Ajimaz respondió:
«Cuando Joab envió al otro mensajero y a mí, vi que había una gran confusión, pero no supe de qué se trataba.»
30 El rey ordenó a Ajimaz pasar y esperar un poco. Y Ajimaz se quedó de pie.
31 En ese momento llegó el etíope, y dijo:
«¡Buenas noticias para Su Majestad! Hoy el Señor ha defendido tu causa, y han muerto los que se habían rebelado contra ti.»
32 El rey le preguntó:
«El joven Absalón, ¿se encuentra bien?»
Y el etíope respondió:
«¡Que todos los enemigos de Su Majestad, y todos los que se subleven contra Su Majestad y busquen su mal, acaben como ese joven!»
33 El rey se estremeció, y mientras subía a su cuarto, se echó a llorar y decía:
«¡Hijo mío, Absalón! ¡Hijo mío, Absalón! ¡Cómo quisiera yo haber muerto en tu lugar, Absalón, hijo mío!»