Départ de Paul pour Rome. Navigation et naufrage
V. 1-44: cf. Ps 107:23-31. 2 Co 11:25, 2 26. És 43:1, És 2.
1 Lorsqu’il fut décidé que nous nous embarquerions pour l’Italie, on remit Paul et quelques autres prisonniers à un centenier de la cohorte Auguste, nommé Julius. 2 Nous montâmes sur un navire d’Adramytte, qui devait côtoyer l’Asie, et nous partîmes, ayant avec nous Aristarque, Macédonien de Thessalonique. 3 Le jour suivant, nous abordâmes à Sidon; et Julius, qui traitait Paul avec bienveillance, lui permit d’aller chez ses amis et de recevoir leurs soins. 4 Partis de là, nous longeâmes l’île de Chypre, parce que les vents étaient contraires. 5 Après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra en Lycie. 6 Et là, le centenier, ayant trouvé un navire d’Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter. 7 Pendant plusieurs jours nous naviguâmes lentement, et ce ne fut pas sans difficulté que nous atteignîmes la hauteur de Cnide, où le vent ne nous permit pas d’aborder. Nous passâmes au-dessous de l’île de Crète, du côté de Salmone. 8 Nous la côtoyâmes avec peine, et nous arrivâmes à un lieu nommé Beaux Ports, près duquel était la ville de Lasée. 9 Un temps assez long s’était écoulé, et la navigation devenait dangereuse, car l’époque même du jeûne était déjà passée. 10 C’est pourquoi Paul avertit les autres, en disant: O hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes. 11 Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul. 12 Et comme le port n’était pas bon pour hiverner, la plupart furent d’avis de le quitter pour tâcher d’atteindre Phénix, port de Crète qui regarde le sud-ouest et le nord-ouest, afin d’y passer l’hiver. 13 Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près l’île de Crète. 14 Mais bientôt un vent impétueux, qu’on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l’île. 15 Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive. 16 Nous passâmes au-dessous d’une petite île nommée Clauda, et nous eûmes de la peine à nous rendre maîtres de la chaloupe; 17 après l’avoir hissée, on se servit des moyens de secours pour ceindre le navire, et, dans la crainte de tomber sur la Syrte, on abaissa les voiles. C’est ainsi qu’on se laissa emporter par le vent. 18 Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain on jeta la cargaison à la mer, 19 et le troisième jour nous y lançâmes de nos propres mains les agrès du navire. 20 Le soleil et les étoiles ne parurent pas pendant plusieurs jours, et la tempête était si forte que nous perdîmes enfin toute espérance de nous sauver. 21 On n’avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, se tenant au milieu d’eux, leur dit: O hommes, il fallait m’écouter et ne pas partir de Crète, afin d’éviter ce péril et ce dommage. 22 Maintenant je vous exhorte à prendre courage; car aucun de vous ne périra, et il n’y aura de perte que celle du navire. 23 Un ange du Dieu à qui j’appartiens et que je sers m’est apparu cette nuit, 24 et m’a dit: Paul, ne crains point; il faut que tu comparaisses devant César, et voici, Dieu t’a donné tous ceux qui naviguent avec toi. 25 C’est pourquoi, ô hommes, rassurez-vous, car j’ai cette confiance en Dieu qu’il en sera comme il m’a été dit. 26 Mais nous devons échouer sur une île. 27 La quatorzième nuit, tandis que nous étions ballottés sur l’Adriatique, les matelots, vers le milieu de la nuit, soupçonnèrent qu’on approchait de quelque terre. 28 Ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses; un peu plus loin, ils la jetèrent de nouveau, et trouvèrent quinze brasses. 29 Dans la crainte de heurter contre des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et attendirent le jour avec impatience. 30 Mais, comme les matelots cherchaient à s’échapper du navire, et mettaient la chaloupe à la mer sous prétexte de jeter les ancres de la proue, 31 Paul dit au centenier et aux soldats: Si ces hommes ne restent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés. 32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber. 33 Avant que le jour parût, Paul exhorta tout le monde à prendre de la nourriture, disant: C’est aujourd’hui le quatorzième jour que vous êtes dans l’attente et que vous persistez à vous abstenir de manger. 34 Je vous invite donc à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre salut, et il ne se perdra pas un cheveu de la tête d’aucun de vous. 35 Ayant ainsi parlé, il prit du pain, et, après avoir rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit, et se mit à manger. 36 Et tous, reprenant courage, mangèrent aussi. 37 Nous étions, dans le navire, deux cent soixante-seize personnes en tout. 38 Quand ils eurent mangé suffisamment, ils allégèrent le navire en jetant le blé à la mer. 39 Lorsque le jour fut venu, ils ne reconnurent point la terre; mais, ayant aperçu un golfe avec une plage, ils résolurent d’y pousser le navire, s’ils le pouvaient. 40 Ils délièrent les ancres pour les laisser aller dans la mer, et ils relâchèrent en même temps les attaches des gouvernails; puis ils mirent au vent la voile d’artimon, et se dirigèrent vers le rivage. 41 Mais ils rencontrèrent une langue de terre, où ils firent échouer le navire; et la proue, s’étant engagée, resta immobile, tandis que la poupe se brisait par la violence des vagues. 42 Les soldats furent d’avis de tuer les prisonniers, de peur que quelqu’un d’eux ne s’échappât à la nage. 43 Mais le centenier, qui voulait sauver Paul, les empêcha d’exécuter ce dessein. Il ordonna à ceux qui savaient nager de se jeter les premiers dans l’eau pour gagner la terre, 44 et aux autres de se mettre sur des planches ou sur des débris du navire. Et ainsi tous parvinrent à terre sains et saufs.
Pablo es enviado a Roma
1 Cuando se decidió que debíamos ir por barco a Italia, Pablo y otros prisioneros fueron entregados a un centurión llamado Julio, de la compañía Augusta.
2 Nos embarcaron en una nave de Adramitio que tocaría los puertos de la provincia de Asia. Al zarpar, iba con nosotros Aristarco, un macedonio de Tesalónica.
3 Un día después llegamos a Sidón. Julio trataba a Pablo con mucha deferencia, y le permitía visitar a sus amigos, para que lo atendieran.
4 De allí desplegamos velas, y navegamos a sotavento de Chipre, porque teníamos el viento en contra.
5 Después de cruzar el mar frente a Cilicia y Panfilia, arribamos a Mira, una ciudad de Licia.
6 Allí el centurión dio con una nave alejandrina que zarpaba para Italia, y nos embarcó en ella.
7 Nuestra navegación fue muy lenta durante varios días, y a duras penas llegamos frente a Gnido, porque el fuerte viento nos lo impedía. Navegamos entonces a sotavento de Creta, frente a Salmón.
8 Logramos costear con dificultad, y llegamos a un lugar llamado Buenos Puertos, cerca de la ciudad de Lasea.
9 Pasaron muchos días, incluso el día del Perdón, así que era muy arriesgado continuar con la navegación. Entonces Pablo les hizo una observación.
10 Les dijo: «Amigos, si seguimos navegando, creo que sufriremos perjuicios y pérdidas, no solo del cargamento y de la nave sino también de nosotros.»
11 Pero el centurión no le hizo caso, pues le creía más al piloto y al capitán de la nave que a Pablo.
12 Como el puerto era incómodo para invernar, casi todos acordaron zarpar de allí. Creían poder arribar a Fenice, un puerto de Creta que mira al noroeste y al suroeste, e invernar allí.
La tempestad en el mar
13 Como empezó a soplar una brisa del sur, les pareció que el viento era adecuado; entonces levaron anclas y se fueron siguiendo la costa de Creta.
14 Pero al poco tiempo un viento huracanado, conocido como Euroclidón, dio contra la nave
15 y la arrastró. Como no fue posible poner proa al viento, simplemente nos dejamos llevar por el viento.
16 Luego de deslizarnos a sotavento de la isla llamada Cauda, con muchas dificultades pudimos recoger la lancha salvavidas,
17 la cual fue subida a bordo y atada a la nave. Por temor a quedar varados en la arena, se arriaron las velas y la nave quedó a la deriva.
18 Como éramos azotados por una furiosa tempestad, al siguiente día se comenzó a aligerar la nave de su carga,
19 y al tercer día se arrojaron los aparejos de la nave.
20 Durante muchos días no pudieron verse el sol ni las estrellas, y la fuerte tempestad nos seguía azotando, así que ya habíamos perdido toda esperanza de salvarnos.
21 Como hacía mucho que no comíamos, Pablo se puso de pie y dijo: «Amigos, ustedes debieron haberme hecho caso, y no haber zarpado de Creta. Así se habría evitado este perjuicio y esta pérdida.
22 Pero yo les pido que no pierdan el ánimo, pues ninguno de ustedes perderá la vida. Solamente se perderá la nave.
23 Lo sé porque esta noche ha estado conmigo el ángel del Dios, a quien sirvo y pertenezco,
24 y me ha dicho: “Pablo, no tengas miedo. Es necesario que comparezcas ante el emperador. Dios te ha concedido que todos los que navegan contigo salgan ilesos.”
25 Así que, ¡anímense, amigos míos!, que Dios hará todo tal y como me lo ha dicho.
26 Sin embargo, necesitamos llegar a alguna isla.»
27 Catorce noches después de navegar a la deriva por el mar Adriático, a eso de la medianoche los marineros intuyeron que estaban cerca de tierra,
28 así que echaron la sonda y esta marcaba una profundidad de treinta y seis metros; un poco más adelante volvieron a echarla, y ya marcaba veintisiete.
29 Ante el temor de dar con algunos escollos, se echaron cuatro anclas por la popa, esperando con ansias que amaneciera.
30 Algunos marineros trataron de huir de la nave y, aparentando que querían soltar las anclas de proa, echaron al mar la lancha salvavidas;
31 pero Pablo les dijo al centurión y a los soldados: «Si estos no se quedan en la nave, ustedes no se podrán salvar.»
32 Entonces los soldados cortaron las amarras de la lancha y dejaron que esta se perdiera.
33 Comenzaba a amanecer cuando Pablo los animó a comer. Les dijo: «Ya van catorce días que ustedes están en ayunas y en compás de espera. ¡No han comido nada!
34 Yo les ruego que coman algo para mantenerse sanos. Tengan la seguridad de que no van a perder ni un cabello de su cabeza.»
35 Dicho esto, Pablo tomó el pan y dio gracias a Dios en presencia de todos; luego lo partió y comenzó a comer.
36 Entonces todos se animaron y también comieron.
37 Los que estábamos en la nave éramos un total de doscientas setenta y seis personas.
38 Ya satisfechos, se arrojó el trigo al mar y se aligeró la nave.
El naufragio
39 Al llegar el día, no reconocieron el lugar, pero vieron una ensenada que tenía playa, y acordaron hacer el intento de encallar allí.
40 Soltaron las anclas y las dejaron en el mar; soltaron también las amarras del timón, izaron al viento la vela de proa, y se enfilaron hacia la playa.
41 Como encontraron un lugar de dos corrientes, hicieron encallar la nave; allí la proa quedó inmóvil y enclavada en la arena, pero la violencia del mar hizo pedazos la popa.
42 Entonces los soldados acordaron matar a los presos, para que ninguno tratara de fugarse nadando,
43 pero el centurión quería salvar a Pablo, así que les impidió su intento y ordenó que los que supieran nadar fueran los primeros en echarse al mar para llegar a tierra,
44 y que los demás usaran tablas, o algunos restos de la nave. Fue así como todos pudimos llegar a tierra y salvarnos.