Haman favori du roi. Édit de mort contre les Juifs
V. 1-15: cf. (Pr 29:16, 26, 27; 27:3, 4.) Ps 10; 37:12, 32, 35.
1 Après ces choses, le roi Assuérus fit monter au pouvoir Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite; il l’éleva en dignité et plaça son siège au-dessus de ceux de tous les chefs qui étaient auprès de lui. 2 Tous les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, fléchissaient le genou et se prosternaient devant Haman, car tel était l’ordre du roi à son égard. Mais Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point. 3 Et les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, dirent à Mardochée: Pourquoi transgresses-tu l’ordre du roi? 4 Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu’il ne les écoutait pas, ils en firent rapport à Haman, pour voir si Mardochée persisterait dans sa résolution; car il leur avait dit qu’il était Juif. 5 Et Haman vit que Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point devant lui. Il fut rempli de fureur; 6 mais il dédaigna de porter la main sur Mardochée seul, car on lui avait dit de quel peuple était Mardochée, et il voulut détruire le peuple de Mardochée, tous les Juifs qui se trouvaient dans tout le royaume d’Assuérus. 7 Au premier mois, qui est le mois de Nisan, la douzième année du roi Assuérus, on jeta le pur, c’est-à-dire le sort, devant Haman, pour chaque jour et pour chaque mois, jusqu’au douzième mois, qui est le mois d’Adar. 8 Alors Haman dit au roi Assuérus: Il y a dans toutes les provinces de ton royaume un peuple dispersé et à part parmi les peuples, ayant des lois différentes de celles de tous les peuples et n’observant point les lois du roi. Il n’est pas dans l’intérêt du roi de le laisser en repos. 9 Si le roi le trouve bon, qu’on écrive l’ordre de les faire périr; et je pèserai dix mille talents d’argent entre les mains des fonctionnaires, pour qu’on les porte dans le trésor du roi. 10 Le roi ôta son anneau de la main, et le remit à Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite, ennemi des Juifs. 11 Et le roi dit à Haman: L’argent t’est donné, et ce peuple aussi; fais-en ce que tu voudras. 12 Les secrétaires du roi furent appelés le treizième jour du premier mois, et l’on écrivit, suivant tout ce qui fut ordonné par Haman, aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue. Ce fut au nom du roi Assuérus que l’on écrivit, et on scella avec l’anneau du roi. 13 Les lettres furent envoyées par les courriers dans toutes les provinces du roi, pour qu’on détruisît, qu’on tuât et qu’on fît périr tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, en un seul jour, le treizième du douzième mois, qui est le mois d’Adar, et pour que leurs biens fussent livrés au pillage. 14 Ces lettres renfermaient une copie de l’édit qui devait être publié dans chaque province, et invitaient tous les peuples à se tenir prêts pour ce jour-là. 15 Les courriers partirent en toute hâte, d’après l’ordre du roi. L’édit fut aussi publié dans Suse, la capitale; et tandis que le roi et Haman étaient à boire, la ville de Suse était dans la consternation.
Amán trama la destrucción de los judíos
1 Después de estos sucesos, el rey Asuero encumbró a Amán hijo de Hamedata el agagueo, y para honrarlo le permitió ocupar un lugar más elevado que el de todos los príncipes que lo acompañaban.
2 Todos los siervos del rey que estaban a la puerta del rey se arrodillaban y se inclinaban ante Amán, porque el rey así lo había ordenado; pero Mardoqueo no hacía nada de esto.
3 Entonces todos esos siervos le preguntaron a Mardoqueo:
«¿Por qué transgredes la orden del rey?»
4 Y como todos los días le preguntaban lo mismo, y él no les hacía caso, lo denunciaron ante Amán, para ver si Mardoqueo se mantendría firme en su postura, pues ya él les había hecho saber que era judío.
5 Cuando Amán se dio cuenta de que Mardoqueo no se arrodillaba ni se humillaba ante él, se llenó de ira.
6 Pero Amán consideró que era muy poco vengarse solamente de Mardoqueo, así que procuró destruir a todos los judíos que había en el reino de Asuero, es decir, al pueblo de Mardoqueo, pues ya le habían informado a qué pueblo pertenecía.
7 Corría el mes primero (es decir, el mes de Nisán) del año duodécimo del rey Asuero, cuando le fue echada a Amán su «pur» (es decir, su suerte) para cada día y para cada mes del año; y la suerte le cayó en el mes duodécimo, que es el mes de Adar.
8 Entonces Amán le dijo al rey Asuero:
«Hay en tu reino un pueblo que se ha esparcido y distribuido entre todos tus pueblos y provincias. Sus leyes son diferentes a las de todo pueblo, y no acatan las leyes del rey. En nada se beneficia el rey con dejarlos vivir.
9 Si al rey le parece bien, emita un decreto que autorice su destrucción. De mi parte, yo pesaré trescientos mil kilos de plata a los que manejan el tesoro, para que los ingresen a los tesoros del rey.»
10 El rey se quitó su anillo y se lo dio a Amán hijo de Hamedata el agagueo, que era enemigo de los judíos,
11 y le dijo:
«Puedes quedarte con la plata que me ofreces. Y con ese pueblo, puedes hacer lo que mejor te parezca.»
12 El día trece del mismo mes primero fueron llamados los escribanos del rey, y todo lo que les mandó Amán lo escribieron a los sátrapas del rey, a los capitanes que gobernaban cada provincia y a los príncipes de cada pueblo. El escrito se hizo a nombre del rey Asuero, en la escritura y la lengua de cada provincia y cada pueblo, y fue sellado con el anillo real.
13 Las cartas enviadas por medio de correos a todas las provincias del rey ordenaban destruir, matar y exterminar a todos los judíos, jóvenes y ancianos, niños y mujeres, y de apoderarse de sus bienes. Todo esto debía hacerse en el día trece del mes duodécimo, que es el mes de Adar.
14 Una copia del escrito entregado por decreto a cada provincia fue publicada en todos los pueblos, a fin de que se prepararan para aquel día.
15 El edicto fue dado en Susa capital del reino, y por mandato del rey los correos salieron con toda rapidez. Y mientras el rey y Amán se sentaron a beber, en la ciudad de Susa reinaba el desconcierto.