Réponse de Job à Éliphaz
V. 1-5: cf. Job 19:1-6. Mt 7:12.1 Job prit la parole et dit:
2 J’ai souvent entendu pareilles choses;
Vous êtes tous des consolateurs fâcheux.
3 Quand finiront ces discours en l’air?
Pourquoi cette irritation dans tes réponses?
4 Moi aussi, je pourrais parler comme vous,
Si vous étiez à ma place:
Je vous accablerais de paroles,
Je secouerais sur vous la tête,
5 Je vous fortifierais de la bouche,
Je remuerais les lèvres pour vous soulager.
V. 6-17: cf. (La 3:1-20. Job 19:6-12.) (Job 23:1-17; 32:8-14.)6 Si je parle, mes souffrances ne seront point calmées,
Si je me tais, en quoi seront-elles moindres?
7 Maintenant, hélas! Il m’a épuisé…
Tu as ravagé toute ma maison;
8 Tu m’as saisi, pour témoigner contre moi;
Ma maigreur se lève, et m’accuse en face.
9 Il me déchire et me poursuit dans sa fureur,
Il grince des dents contre moi,
Il m’attaque et me perce de son regard.
10 Ils ouvrent la bouche pour me dévorer,
Ils m’insultent et me frappent les joues,
Ils s’acharnent tous après moi.
11 Dieu me livre à la merci des impies,
Il me précipite entre les mains des méchants.
12 J’étais tranquille, et il m’a secoué,
Il m’a saisi par la nuque et m’a brisé,
Il a tiré sur moi comme à un but.
13 Ses traits m’environnent de toutes parts;
Il me perce les reins sans pitié,
Il répand ma bile sur la terre.
14 Il me fait brèche sur brèche,
Il fond sur moi comme un guerrier.
15 J’ai cousu un sac sur ma peau;
J’ai roulé ma tête dans la poussière.
16 Les pleurs ont altéré mon visage;
L’ombre de la mort est sur mes paupières.
17 Je n’ai pourtant commis aucune violence,
Et ma prière fut toujours pure.
16 v. 18 à 17 v. 9: cf. (Job 12:4, 5; 13:4-13.)18 O terre, ne couvre point mon sang,
Et que mes cris prennent librement leur essor!
19 Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel,
Mon témoin est dans les lieux élevés.
20 Mes amis se jouent de moi;
C’est Dieu que j’implore avec larmes.
21 Puisse-t-il donner à l’homme raison contre Dieu,
Et au fils de l’homme contre ses amis!
22 Car le nombre de mes années touche à son terme,
Et je m’en irai par un sentier d’où je ne reviendrai pas.
Segunda respuesta de Job a Elifaz
1 Y Job le respondió:
2 «¡Ya he escuchado esto muchas veces!
¡Valiente consuelo me resultan sus palabras!
3 ¿No tienen fin sus palabras huecas?
¿Qué los lleva a no dejar de hablar?
4 Si ustedes estuvieran en mi lugar,
¡también yo les hablaría del mismo modo!
Les lanzaría fuertes acusaciones,
y me burlaría de ustedes y les haría muecas.
5 Pero si yo estuviera en su lugar, les daría ánimo
y con palabras de consuelo mitigaría su dolor.
6 »Si hablo, mi sufrimiento aumenta;
si guardo silencio, el dolor no me abandona.
7 Tú, Dios mío, has acabado con mis fuerzas;
¡me has dejado completamente abandonado!
8 Testigo de ello es mi piel reseca;
mi rostro lleno de arrugas delata mi dolor.
9 Tú, Dios mío, me persigues con encono;
como fiera, rechinas los dientes contra mí.
¡Me clavas la mirada, como un enemigo!
10 »Mis enemigos se ponen de acuerdo,
y hablan contra mí y me dan de bofetadas;
todos a una me humillan y me golpean.
11 Tú, Dios mío, me has abandonado;
¡me has dejado caer en manos de gente malvada!
12 Yo era un hombre de bien, y me arruinaste;
me tomaste por el cuello y me sacudiste;
¡me pusiste como blanco de tus ataques!
13 Tus arqueros me rodearon,
y sin compasión me horadaron los riñones,
y la hiel se derramó por el suelo.
14 Tú, Dios mío, me heriste una y otra vez;
me atacaste con la saña de un guerrero.
15 Cubrí con ropa áspera mi cuerpo,
y humillado me postré hasta el suelo.
16 Tengo la cara hinchada de tanto llorar,
y en mis ojos pueden verse grandes ojeras,
17 aun cuando no he cometido actos violentos
y a Dios dirijo oraciones sinceras.
18 »¡Tierra, no te bebas mi sangre!
¡No dejes impune mi dolor!
19 Pongo por testigo al que habita en los cielos;
el que está en las alturas es mi defensor.
20 Si mis amigos disputan contra mí,
yo espero que Dios escuche mi llanto.
21 ¡Cómo quisiera yo discutir con Dios,
como lo hacemos con nuestros semejantes!
22 Pero tengo contados los días,
y voy camino al sepulcro, del cual no volveré.