V. 1-33: cf. (Ps 104:18-31; 147:5, 9, 10; 148:10, 13.)
1 Chasses-tu la proie pour la lionne,
Et apaises-tu la faim des lionceaux,
2 Quand ils sont couchés dans leur tanière,
Quand ils sont en embuscade dans leur repaire?
3 Qui prépare au corbeau sa pâture,
Quand ses petits crient vers Dieu,
Quand ils sont errants et affamés?
4 Sais-tu quand les chèvres sauvages font leurs petits?
Observes-tu les biches quand elles mettent bas?
5 Comptes-tu les mois pendant lesquels elles portent,
Et connais-tu l’époque où elles enfantent?
6 Elles se courbent, laissent échapper leur progéniture,
Et sont délivrées de leurs douleurs.
7 Leurs petits prennent de la vigueur et grandissent en plein air,
Ils s’éloignent et ne reviennent plus auprès d’elles.
8 Qui met en liberté l’âne sauvage,
Et l’affranchit de tout lien?
9 J’ai fait du désert son habitation,
De la terre salée sa demeure.
10 Il se rit du tumulte des villes,
Il n’entend pas les cris d’un maître.
11 Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture,
Il est à la recherche de tout ce qui est vert.
12 Le buffle veut-il être à ton service?
Passe-t-il la nuit vers ta crèche?
13 L’attaches-tu par une corde pour qu’il trace un sillon?
Va-t-il après toi briser les mottes des vallées?
14 Te reposes-tu sur lui, parce que sa force est grande?
Lui abandonnes-tu le soin de tes travaux?
15 Te fies-tu à lui pour la rentrée de ta récolte?
Est-ce lui qui doit l’amasser dans ton aire?
16 L’aile de l’autruche se déploie joyeuse;
On dirait l’aile, le plumage de la cigogne.
17 Mais l’autruche abandonne ses œufs à la terre,
Et les fait chauffer sur la poussière;
18 Elle oublie que le pied peut les écraser,
Qu’une bête des champs peut les fouler.
19 Elle est dure envers ses petits comme s’ils n’étaient point à elle;
Elle ne s’inquiète pas de l’inutilité de son enfantement.
20 Car Dieu lui a refusé la sagesse,
Il ne lui a pas donné l’intelligence en partage.
21 Quand elle se lève et prend sa course,
Elle se rit du cheval et de son cavalier.
22 Est-ce toi qui donnes la vigueur au cheval,
Et qui revêts son cou d’une crinière flottante?
23 Le fais-tu bondir comme la sauterelle?
Son fier hennissement répand la terreur.
24 Il creuse le sol et se réjouit de sa force,
Il s’élance au-devant des armes;
25 Il se rit de la crainte, il n’a pas peur,
Il ne recule pas en face de l’épée.
26 Sur lui retentit le carquois,
Brillent la lance et le javelot.
27 Bouillonnant d’ardeur, il dévore la terre,
Il ne peut se contenir au bruit de la trompette.
28 Quand la trompette sonne, il dit: En avant!
Et de loin il flaire la bataille,
La voix tonnante des chefs et les cris de guerre.
29 Est-ce par ton intelligence que l’épervier prend son vol,
Et qu’il étend ses ailes vers le midi?
30 Est-ce par ton ordre que l’aigle s’élève,
Et qu’il place son nid sur les hauteurs?
31 C’est dans les rochers qu’il habite, qu’il a sa demeure,
Sur la cime des rochers, sur le sommet des monts.
32 De là il épie sa proie,
Il plonge au loin les regards.
33 Ses petits boivent le sang;
Et là où sont des cadavres, l’aigle se trouve.
V. 34-38: cf. (Job 38:1-3; 42:1-6.)
34 L’Éternel, s’adressant à Job, dit:
35 Celui qui dispute contre le Tout-Puissant est-il convaincu?
Celui qui conteste avec Dieu a-t-il une réplique à faire?
36 Job répondit à l’Éternel et dit:
37 Voici, je suis trop peu de chose; que te répliquerais-je?
Je mets la main sur ma bouche.
38 J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus;
Deux fois, je n’ajouterai rien.
1 »¿Sabes tú cuándo paren las cabras del monte?
¿Has visto acaso nacer a los cervatillos?
2 ¿Sabes cuántos meses dura su preñez,
y cuándo los cervatos tienen que nacer?
3 Para que nazcan, la cierva se encorva,
y en cuanto nace su cría se calma su dolor.
4 Y los cervatos crecen, y se hacen fuertes,
y se apartan de la madre para nunca volver.

5 »¿Quién ha criado libre al asno montés?
¿Quién lo liberó de sus ataduras?
6 Fui yo quien lo hizo habitar en la soledad,
quien le dio el páramo por hábitat.
7 La ciudad y sus tumultos le resultan divertidos;
no sabe obedecer los gritos de los arrieros.
8 Busca pastos en los altos montes,
y hace de toda hierba su alimento.

9 »¿Y acaso el búfalo querrá servirte?
¿Se quedará tranquilo en tu pesebre?
10 ¿Podrás ponerle un yugo para trabajar la tierra?
¿Hará surcos en el valle porque se lo mandas tú?
11 ¿Podrás confiar en su gran fuerza?
¿Crees que puedes confiarle tus labores?
12 ¿Podrás encargarle que recoja tu semilla,
y que la amontone en tu granero?

13 »El avestruz agita su bello plumaje,
que no es tan bello como el del pavo real.
14 Pone huevos, y luego los abandona,
y los deja calentar bajo el polvo de la tierra.
15 No le importa que alguien los aplaste,
ni que las bestias del campo los destrocen.
16 Es cruel con sus polluelos, como si no fueran suyos,
no piensa que su trabajo pudo haber sido en vano.
17 Y es que yo no lo doté de sabiduría;
tampoco lo doté de gran inteligencia,
18 ¡pero en cuanto emprende la carrera
se burla del caballo y de su jinete!

19 »¿Acaso tú dotaste al caballo de su fuerza?
¿Cubriste acaso su cuello de ondulantes crines?
20 ¿Puedes asustarlo, como si fuera una langosta?
¡Si un resoplido suyo asusta a cualquiera!
21 Tan fuerte es que escarba el suelo con sus cascos,
y así se apresta a entrar en combate.
22 Nada le espanta, a nada le teme,
ni se arredra ante la espada.
23 Suenan a su lado las flechas en la aljaba,
brillan las lanzas, chocan las jabalinas,
24 pero él, impetuoso, escarba la tierra,
sin que le asusten los toques de trompeta.
25 Más bien, el sonido del clarín lo excita,
y a la distancia percibe los olores del combate,
el griterío y las órdenes de ataque.

26 »¿Acaso por órdenes tuyas vuela el gavilán,
y tiende el vuelo para dirigirse al sur?
27 ¿Acaso por mandato tuyo se remonta el águila,
y pone su nido en lo alto de las rocas?
28 Su nido se halla en los altos montes,
en la punta de los más altos peñascos.
29 Con sus dos potentes ojos,
desde lejos acecha a su presa,
30 y alimenta a sus polluelos con la sangre de su presa.
“Donde hay un cadáver, hay un águila.”»