V. 1-21: cf. Job 14. (Ps 102:1-12. És 38:10-15.) Ps 39.
1 Le sort de l’homme sur la terre est celui d’un soldat,
Et ses jours sont ceux d’un mercenaire.
2 Comme l’esclave soupire après l’ombre,
Comme l’ouvrier attend son salaire,
3 Ainsi j’ai pour partage des mois de douleur,
J’ai pour mon lot des nuits de souffrance.
4 Je me couche, et je dis: Quand me lèverai-je? Quand finira la nuit?
Et je suis rassasié d’agitations jusqu’au point du jour.
5 Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse,
Ma peau se crevasse et se dissout.
6 Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand,
Ils s’évanouissent: plus d’espérance!
Mes yeux ne reverront pas le bonheur.
8 L’œil qui me regarde ne me regardera plus;
Ton œil me cherchera, et je ne serai plus.
9 Comme la nuée se dissipe et s’en va,
Celui qui descend au séjour des morts ne remontera pas;
10 Il ne reviendra plus dans sa maison,
Et le lieu qu’il habitait ne le connaîtra plus.
11 C’est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche,
Je parlerai dans l’angoisse de mon cœur,
Je me plaindrai dans l’amertume de mon âme.
12 Suis-je une mer, ou un monstre marin,
Pour que tu établisses des gardes autour de moi?
13 Quand je dis: Mon lit me soulagera,
Ma couche calmera mes douleurs,
14 C’est alors que tu m’effraies par des songes,
Que tu m’épouvantes par des visions.
15 Ah! Je voudrais être étranglé!
Je voudrais la mort plutôt que ces os!
16 Je les méprise!… je ne vivrai pas toujours…
Laisse-moi, car ma vie n’est qu’un souffle.
17 Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant de cas,
Pour que tu daignes prendre garde à lui,
18 Pour que tu le visites tous les matins,
Pour que tu l’éprouves à tous les instants?
19 Quand cesseras-tu d’avoir le regard sur moi?
Quand me laisseras-tu le temps d’avaler ma salive?
20 Si j’ai péché, qu’ai-je pu te faire, gardien des hommes?
Pourquoi me mettre en butte à tes traits?
Pourquoi me rendre à charge à moi-même?
21 Que ne pardonnes-tu mon péché,
Et que n’oublies-tu mon iniquité?
Car je vais me coucher dans la poussière;
Tu me chercheras, et je ne serai plus.
1 »Nuestra vida en este mundo es de duro trabajo;
nuestros días son como los de un jornalero.
2 Somos como los esclavos: solo queremos descansar;
parecemos asalariados: solo queremos que nos paguen.
3 Pero en mi caso, ¿qué me ha tocado?
¡Meses de sufrimiento y noches de miseria!
4 Me acuesto y me pregunto si volveré a levantarme;
se me hacen largas las noches, esperando el nuevo día.
5 Mi cuerpo es una costra infestada de gusanos;
la poca piel que me queda huele mal y supura.
6 Pasan mis días más veloces que una lanzadera,
y ya he perdido toda esperanza.

7 »Dios mío, recuerda que mi vida es como un suspiro,
y que mis ojos no volverán a ver el bien.
8 Los que hoy me ven, no volverán a verme,
pues cuando tú me mires, dejaré de existir.
9 Como nubes que se van desvaneciendo
son los que mueren: del sepulcro jamás volverán.
10 Jamás vuelven a su casa;
en su lugar de origen son olvidados.

11 »Por eso no puedo quedarme callado.
Es tanta mi angustia y mi amargura
que tengo que dar voz a mi queja.
12 ¡Yo no soy el mar, ni un monstruo marino,
para que tengas que ponerme una mordaza!
13 Cuando pienso hallar consuelo en mi lecho,
y que acostado atenuaré mis quejas,
14 tú vienes y me asustas en mis sueños;
¡me llenas de terror con visiones!
15 ¡Preferiría que me estrangularas,
que me quitaras la vida!
16 ¡Aborrezco esta vida! ¡No quiero seguir viviendo!
¡Déjame ya! ¡No vale la pena seguir viviendo!
17 ¿Qué es el ser humano, que lo engrandeces,
y lo tienes tan cerca de tu corazón?
18 ¿Por qué lo visitas todos los días,
y a todas horas lo pones a prueba?
19 ¿Cuándo vas a dejar de vigilarme?
¿Cuándo vas a dejarme siquiera tragar saliva?
20 Si he pecado, ¿qué daño puedo hacerte?
¡Deja ya de vigilar a los seres humanos!
¿Por qué te ensañas tanto conmigo?
¿Por qué me ves como una carga?
21 ¡Quítame esta rebeldía, y perdona mi maldad!
Así podré volver a ser polvo,
y si mañana me buscas, ya no existiré.»